The House That Jack Built (2018) : Lars von Trier reprend ses vieilles habitudes

The House That Jack Built (2018)
Martin Cid
Martin Cid

Encore un film très étrange de ce type (Lars von Trier) qui pour certains est un génie et pour d’autres juste un provocateur (génial, quoi).

Dans The House of Jack Built, Matt Dillon incarne un tueur en série dans les années 70. Comme toujours, Lars von Trier est le véritable protagoniste invisible d’un film étrange, provocateur et brutal.

L’intrigue

Jack est tout simplement un tueur en série. Il tue, sans trop de raison, et tente de donner un sens artistique à ses actes. Jack est M. Sophistication et se dirige vers un enfer dantesque aux mains de Virgile.

Le film

Difficile d’entrer dans ce film qui, comme toujours, tente de se réinventer et de réinventer le sens du cinéma à chaque scène. Oui, Lars von Trier est un provocateur et il nous provoque à chaque scène, tant dans l’histoire que dans la formule narrative, que dans la direction des acteurs et la façon désordonnée et ordonnée de raconter… rien ? Le film est une réflexion sombre sur l’être humain, l’art, le mal et le cinéma.

Jack’s Room n’est pas l’Antéchrist, il est moins métaphorique, plus cruel ? C’est un voyage dans un trou noir que beaucoup ne veulent même pas approcher, il faut être suicidaire pour aimer Lars von Trier et je dois avouer que je l’aime, un type qui nous emmène toujours plus loin et peut-être le réalisateur le plus personnel du cinéma d’aujourd’hui, qui va au-delà du classicisme pour y réfléchir à travers la transgression, la violence.

Beaucoup de mauvais sang dans les références à la culture : le classique, le moderne… Dante et Virgile, même Bob Dylan est là… beaucoup de musique… des contradictions, ce qui, en fin de compte, est ce sur quoi la culture est construite. La dialectique.

La Casa de Jack (2018)
The House That Jack Built (2018)

Notre avis

Honnêtement, ce n’est pas si grave. On dit que les gens sortaient du cinéma et que cela avait de quoi les tenir éveillés pendant une semaine, mais… si nos estomacs sont bien aguerris, ce n’est pas si grave. Un bon film, pour les estomacs préparés, ce n’est pas le meilleur de Lars von Trier, mais c’est un film différent.

Le style narratif est très intéressant, l’histoire l’est moins.

Ce monsieur a raison ou pas, on l’aime ou pas, mais… il est toujours différent et on aime ça.

Bande-annonce du film

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Écrivain, fumeur de pipe et fondateur de MCM
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