« Le Mauvais Camp 2 » est un film réalisé par Wannes Destoop avec Frank Lammers. Avec Aiko Beemsterboer et Tobias Kersloot.
Netflix nous ressert une suite dont on se serait bien passé avec « Le Mauvais Camp 2 », un film qui ramène Ferry Bouman sur nos écrans. Réalisé par Wannes Destoop, ce long-métrage tente de prolonger l’histoire d’un personnage qui avait peut-être déjà fait son temps.
On retrouve Ferry, interprété par Frank Lammers, après la chute de son empire de drogue. Il semblait avoir trouvé une certaine tranquillité loin des bas-fonds criminels de Brabant, mais comme on pouvait s’y attendre, son passé le rattrape. Cette fois-ci, c’est une adolescente de sa famille qui vient perturber sa retraite anticipée avec des problèmes de drogue et une demande d’argent. Voilà notre anti-héros replongé dans le monde qu’il pensait avoir quitté.
Le casting s’étoffe avec Aiko Beemsterboer dans le rôle de Jezebel van Kamp et Huub Stapel incarnant Brink. Geerard Van de Walle et Tibbe van Hoof, les scénaristes, ont visiblement tenté de rester fidèles à l’esprit de la série originale, pour le meilleur et pour le pire.
« Le Mauvais Camp 2 » se veut aussi sombre que son prédécesseur, avec une ambiance qui se targue d’être réaliste. Ne vous attendez pas à une production hollywoodienne léchée : ici, pas de photographie éclatante ni d’acteurs au physique de mannequin. Le film mise tout sur une supposée authenticité, des dialogues crus et une mise en scène sans fioriture.
Les réalisateurs ont clairement fait le choix de s’éloigner d’un style plus commercial, préférant un rythme posé et une narration qui se veut ancrée dans la réalité. Cependant, cette approche risque de laisser certains spectateurs sur leur faim, habitués à plus d’action et de rebondissements.
Sans être une révolution dans le genre du thriller, « Le Mauvais Camp 2 » atteint ses objectifs modestes. Il offre un portrait supposément fidèle du trafic de drogue en Europe, mais on peut se demander si cette fidélité ne se fait pas au détriment du divertissement. Le film navigue entre réalisme et clichés, sans vraiment réussir à se démarquer.
« Le Mauvais Camp 2 » est un film qui ne prend pas beaucoup de risques. Il se contente de recycler des éléments familiers dans un emballage légèrement différent. Les fans de la première heure y trouveront peut-être leur compte, mais pour les autres, il risque de n’être qu’un autre titre qui se perd dans le catalogue déjà bien fourni de Netflix.
Où regarder « Le Mauvais Camp 2 »