‘Lost Highway’ (1997). Critique du Film

Lost Highway (1997)
Martin Cid
Martin Cid

Lost Highway est un film de 1997 avec Bill Pullman, Balthazar Getty et Patricia Arquette. Le style et la narration de David Lynch à l’état pur.

On peut aimer ou détester, mais David Lynch prouve avec Lost Highway qu’il est l’un des réalisateurs les plus personnels de l’histoire du cinéma.

Nous insistons : on aime ou on n’aime pas.

Carretera Perdida (Lost Highway), Película de 1997
Lost Highway (1997)

Synopsis

Le film raconte l’histoire d’un homme accusé du meurtre de sa femme. L’homme semble changer de corps et de personnalité, sur une route sans retour au bout de… rien.

Critique du film

Étrange, différent, plein de style, récit confus qui ne s’explique pas : quel est l’intérêt ? Ce type aime jouer avec le spectateur et suggérer plus qu’expliquer, car le cinéma de Lynch est un peu comme la boîte de chocolats de Forrest Gump, bien qu’avec des obsessions claires pour les miroirs et les mondes à l’intérieur des mondes.

Dans ce film, on retrouve une grande partie de l’imagerie d’autres films et même de Twin Peaks, mais c’est peut-être l’œuvre, sinon la plus réussie, l’une des plus personnelles de sa filmographie de cette dernière étape (il ne fait plus de longs métrages, du moins pour autant que nous le sachions, il fait… d’autres choses dans sa vie). Dans la lignée de Mulholland Drive, bien que plus stylisé (si je puis dire) et plus macabre dans son apparence mais pas dans son contenu, avec plus de budget qu’Inland Empire et aussi moins personnel… Lost Highway est plein de plans picturaux et de photographies magnifiques… c’est très suggestif (malgré le fait que le téléphone portable nous fait un peu rire de nos jours, on ne peut pas s’en empêcher) et on le trouve un peu comme l’accumulation des pathologies accumulées dans tous ses films précédents, avec une touche d’ici et une touche d’ailleurs.

Carretera Perdida (Lost Highway), Película de 1997
Lost Highway (1997)

Dire que c’est éparpillé, c’est comme ne rien dire : c’est une incohérence qui se cherche mais ne se trouve pas (elle ira plus loin). Le film est une folie qui finit par nous piéger dans la suggestion visuelle et stylistique.

Oui, ce type devient parfois répétitif à force d’être original, mais il est toujours rafraîchissant dans sa façon de nous faire voir un film à chaque fois et, à chaque fois, nous n’arrivons toujours pas à « décrocher » parce qu’il échappe à la logique (c’est justement de cela qu’il s’agit).

L’amalgame des styles artistiques présents et le bon (ou mauvais pour certains, j’en suis sûr) goût des compositions méritent d’être soulignés.

Très artistique, délicieux et délirant.

Notre avis

On ne va pas se mentir : on aime ce type même si on ne le laisserait pas s’occuper de notre maison : il fait de l’incohérence une règle de style et du pictural et du musical une façon très différente de faire du cinéma.

Et nous aimons ce qui est différent.

Bande-annoce du film

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Écrivain, fumeur de pipe et fondateur de MCM
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