Netflix lance sa dernière série originale coréenne, « Cher Hongrang », une production destinée à envoûter par son mélange de drame historique, de mystère complexe et de romance profonde. Située dans le riche et souvent sombre contexte de l’ère Joseon en Corée, la série promet un voyage dans un monde de secrets, anciens et récents : le fils d’une puissante famille de marchands, Hongrang, réapparaît après une absence déconcertante de 12 ans, mais n’a aucun souvenir de son passé. Son retour, cependant, n’est pas accueilli avec une joie débridée mais avec une suspicion croissante, notamment de la part de sa demi-sœur, Jae-yi, qui en vient à douter de l’identité même de l’homme qui se tient devant elle.
« Cher Hongrang » se distingue par une attention méticuleuse aux détails d’époque, une atmosphère « mélancolique » et des éléments culturellement spécifiques comme le hanbok traditionnel. Cette approche souligne un engagement envers la diversification de l’offre de contenu et l’exportation de récits culturellement riches qui résonnent auprès d’un public mondial, consolidant davantage la place de la narration coréenne sur la scène internationale. « Cher Hongrang » est ainsi prête à devenir un événement culturel significatif, invitant les spectateurs à s’immerger dans ce que le réalisateur Kim Hong-sun décrit comme une vitrine de la « véritable beauté coréenne ».

Tisser une toile de mystère à l’époque Joseon
Le récit central de « Cher Hongrang » plonge immédiatement les spectateurs dans une énigme. Hongrang, interprété par Lee Jae-wook, est le fils d’un des groupes commerciaux les plus influents de Joseon (ou un puissant marchand), qui disparaît enfant pour ne réapparaître que douze ans plus tard, devenu un homme adulte sans aucun souvenir de sa vie avant son retour. Cette amnésie profonde n’est pas la clé même du mystère qui se déploie, faisant de Hongrang une figure vulnérable dans l’histoire de sa propre vie et une source de profonde inquiétude pour son entourage.
La principale sceptique est sa demi-sœur, Jae-yi, interprétée par Cho Bo-ah. L’ayant cherché désespérément pendant sa longue absence, elle se retrouve face à un homme qui pourrait être ou ne pas être son frère disparu. Ses doutes sur sa véritable identité constituent le fil conducteur du conflit et de l’enquête, l’obligeant à découvrir la vérité derrière sa disparition et sa soudaine réapparition. La dynamique entre eux est décrite comme une relation énigmatique, où des émotions puissantes commencent à surgir. Au-delà de son histoire centrale, la série explore les relations indéfectibles entre les personnages, chacun avec ses propres secrets et désirs, traçant un réseau complexe de vies interconnectées.
La suspicion de la demi-sœur crée un terrain fertile tant pour le suspense que pour un drame émotionnel intense. Le fait que Jae-yi soit une demi-sœur, et non une sœur de sang, introduit des nuances dans leur lien antérieur et la nature de son scepticisme actuel. Des questions fondamentales se posent immédiatement : Hongrang est-il un imposteur et, si oui, quels sont ses motifs ? S’il est authentique, quels événements traumatisants ont conduit à sa perte de mémoire ? La recherche de ces réponses fera avancer le récit, impliquant les spectateurs dans une quête captivante de la vérité. Ce cadre permet à « Cher Hongrang » d’aborder des thèmes universels tels que l’identité, la nature fragile de la confiance et l’impact profond de la mémoire, le tout encadré dans le contexte culturel et historique unique de la dynastie Joseon. Cette juxtaposition de l’universel et du spécifique s’avère souvent très réussie dans le divertissement transculturel, offrant une familiarité dans ses préoccupations thématiques tout en apportant de la nouveauté à travers son cadre distinctif.
Présentation des vedettes
En tête d’affiche, Lee Jae-wook incarne le rôle-titre de Hongrang, un homme dont le retour est aussi déconcertant que son passé est vierge. Lee Jae-wook, souvent loué par les fans pour sa capacité à dépeindre des personnages marqués par une « douleur silencieuse et une loyauté tacite », semble un choix judicieux pour un rôle qui exige des expressions nuancées de confusion, des profondeurs cachées et une tristesse potentielle. Face à lui, Cho Bo-ah incarne Jae-yi, la demi-sœur perspicace et résolue, déterminée à découvrir la vérité, aussi troublante soit-elle. La capacité établie de Cho Bo-ah à interpréter des personnages résilients et émotionnellement expressifs suggère qu’elle apportera un mélange convaincant de force et de vulnérabilité à Jae-yi.
La série dispose également d’un solide casting de soutien. Les acteurs Jung Ga-ram, Uhm Ji-won et Park Byung-eun étaient présents lors de la récente conférence de presse, indiquant leurs rôles importants dans le drame qui se déroule. Ajoutant une autre couche d’intrigue, Kim Jae-wook (à ne pas confondre avec Lee Jae-wook) endosse le rôle de Hanpyeong Daegun. Son personnage est décrit comme « un artiste et peintre renommé doté de la plus haute sensibilité esthétique de Joseon, ainsi que le frère du roi ».
Le parcours de Lee Jae-wook avec des rôles complexes, souvent mélancoliques, s’aligne parfaitement avec l’amnésique Hongrang, tandis que la polyvalence de Cho Bo-ah est très adaptée au voyage émotionnellement chargé de Jae-yi. Leur dynamique à l’écran est cruciale pour le mélange de mystère et de romance de la série.
Derrière la caméra
Aux commandes de « Cher Hongrang » se trouve le réalisateur Kim Hong-sun, un nom associé à des récits à hauts risques et visuellement attrayants. Ses succès précédents incluent l’adaptation coréenne par Netflix de « La Casa de Papel » et le thriller occulte acclamé « The Guest », démontrant une solide expérience dans la gestion de récits complexes et la création de suspense. À ses côtés, la scénariste Kim Jin-ah, dont le travail sur le thriller inaugural en coréen d’Apple TV+, « Dr. Brain », met en évidence une aptitude à créer des intrigues psychologiquement complexes et pleines de suspense.
Fils culturels : La beauté, la tristesse et la signification entrelacées dans ‘Cher Hongrang’
« Cher Hongrang » n’est pas seulement une histoire, mais aussi une immersion visuelle et culturelle. Cet engagement est particulièrement évident dans l’approche de la série en matière de création de costumes, notamment le hanbok traditionnel. Le réalisateur a souligné l’importance de la précision historique. Ce choix délibéré témoigne d’un profond respect pour le patrimoine culturel, visant à offrir aux spectateurs une expérience visuelle authentique de l’ère Joseon, ce qui peut renforcer la crédibilité du cadre et offrir à un public mondial une appréciation plus profonde de l’esthétique traditionnelle coréenne.
Le titre original coréen, « 탄금 (Tangeum) », offre une tapisserie de connotations plus riche et complexe. « Tangeum » est lié à la musique, plus précisément à « jouer de la cithare », un instrument souvent utilisé pour exprimer des émotions profondes. Au-delà de ses liens musicaux, « Tangeum » comporte également des nuances de « tristesse historique », de « perte » et de « deuil ». D’autres interprétations le relient à des thèmes d’« exil ou de sacrifice », qui résonnent puissamment avec la description du personnage de Lee Jae-wook comme un « noble exilé ». Le titre coréen « Tangeum » agit ainsi comme une clé thématique, préfigurant un récit potentiellement imprégné de mélancolie, d’expression artistique et des dimensions tragiques du voyage de son protagoniste. Il ajoute des couches de signification que le titre anglais plus direct ne transmet pas complètement, s’alignant sur le thème central du réalisateur du « désir ardent » qui peut se transformer en « ressentiment et même en haine ».
Cho Bo-ah à l’écran au milieu de l’anticipation
Pour l’actrice Cho Bo-ah, la première de « Cher Hongrang » revêt une signification particulière. Bien que filmée avant ses récentes noces, elle marque son premier projet à être lancé depuis. Plus notablement, cette série sert de retour sur le petit écran après le report indéfini de son très attendu méga-projet Disney+, « Knock-Off », qui a été retardé en raison d’un scandale impliquant un co-acteur. Les circonstances imprévues entourant « Knock-Off », une série qui aurait eu un budget substantiel de 60 milliards de wons (environ 42 millions de dollars américains), placent par inadvertance un projecteur plus brillant sur « Cher Hongrang », ce qui pourrait rendre sa réception plus critique pour sa trajectoire professionnelle actuelle.
Une première à ne pas manquer
La série entrelace de manière complexe les fils d’un mystère captivant entourant une identité perdue, une romance poignante née de la suspicion et du désir, et la splendeur visuelle de l’ère Joseon. Guidée par les mains expertes du réalisateur Kim Hong-sun et de la scénariste Kim Jin-ah, et portée à l’écran par un casting talentueux mené par Lee Jae-wook et Cho Bo-ah, « Cher Hongrang » est prête à explorer des thèmes profonds de mémoire, de confiance, de destin et du pouvoir durable de la connexion humaine.
L’engagement envers l’authenticité culturelle, en particulier dans sa représentation du patrimoine coréen et les significations nuancées intégrées dans ses doubles titres, ajoute une couche de profondeur significative. Pour les fans de drames historiques, de mystères complexes et de romances émotionnellement résonnantes, « Cher Hongrang » semble destinée à être une expérience visuelle profondément engageante et mémorable. Alors que les secrets du passé de Hongrang commencent à se dévoiler, le public du monde entier est invité à s’immerger dans une histoire qui promet à la fois intrigue intellectuelle et émotion sincère, consolidant sa place comme une première remarquable dans le paysage télévisuel de cette année.
Où voir « Cher Hongrang » ?