Pendant des années, le smartphone pliant à clapet a vécu dans un état d’éternelle adolescence : un appareil débordant de potentiel et de style, mais freiné par des compromis frustrants. C’était le téléphone que l’on voulait aimer, celui qui promettait un avenir de praticité compacte, pour finalement nous rappeler ses limites avec un écran externe exigu, une autonomie anémique et un sentiment de nouveauté qui ne s’est jamais vraiment traduit en utilité. C’était d’abord un accessoire de mode, ensuite un smartphone haut de gamme. Avec le Galaxy Z Flip 7, cette ère est définitivement révolue. C’est le moment où le format clapet atteint sa pleine maturité.
Cet appareil est bien plus qu’une simple mise à jour ; c’est une déclaration d’intention, une réponse complète à des années de retours d’utilisateurs et à la pression croissante d’un marché de plus en plus concurrentiel. Samsung a enfin corrigé le péché originel du pliant : l’écran externe sous-exploité. Le nouvel et vaste « FlexWindow » n’est pas seulement plus grand ; il s’agit d’une réinvention fondamentale de la manière dont un utilisateur interagit avec un téléphone fermé, transformant ce qui n’était qu’un simple afficheur de notifications passif en une interface principale et active.
Mais la révolution ne s’arrête pas au matériel. Samsung a divisé sa stratégie en deux, en introduisant une version « Fan Edition » (FE) plus abordable aux côtés du modèle phare. Cette décision signale une nouvelle approche, plus agressive, visant à la fois à consolider sa position premium et à séduire un public plus large. Cet article explorera ce nouveau chapitre pour la gamme de pliants de Samsung, en commençant par une analyse approfondie du FlexWindow et de l’ingénierie qui l’a rendu possible. Nous décortiquerons l’intégration poussée de l’IA, pèserons la décision controversée de revenir à un processeur Exynos face à l’ajout révolutionnaire de la productivité DeX, et analyserons un système de caméra qui mise sur le logiciel plutôt que sur de nouveaux capteurs. Enfin, nous opposerons le Flip 7 à son plus féroce rival dans un duel au sommet avant de livrer notre verdict final : le dernier-né de Samsung a-t-il vraiment mérité sa couronne?
Une fenêtre sur un nouveau monde
Le changement le plus immédiat et le plus marquant du Galaxy Z Flip 7 est son écran externe. Samsung a abandonné les derniers vestiges de son approche hésitante, remplaçant la découpe en forme d’onglet de son prédécesseur par un magnifique écran externe bord à bord qui redéfinit la vocation de l’appareil. Voici le « FlexWindow », et il représente une révolution dans l’expérience du téléphone à clapet.
Le nouvel écran Super AMOLED de 4,1 pouces s’étend sur toute la surface avant du téléphone, avec seulement un cadre ultra-fin de 1,25 mm autour des deux appareils photo. C’est un bond de géant par rapport à l’écran de 3,4 pouces du Galaxy Z Flip 6, passant d’un écran secondaire à ce qui ressemble à une interface principale et autonome. Plus important encore, Samsung a atteint la parité entre ses deux écrans. Le FlexWindow bénéficie désormais du même taux de rafraîchissement fluide de 120 Hz et d’une luminosité de pointe stupéfiante de 2 600 nits, tout comme l’écran interne principal. C’était une faille critique des modèles précédents ; la transition abrupte d’un écran interne fluide et lumineux à un écran externe plus sombre et plus lent a disparu. Désormais, faire défiler les notifications ou consulter les widgets en extérieur est une expérience fluide et cohérente, une étape cruciale pour que l’utilisation du téléphone fermé soit enfin de premier ordre.
Cette expansion spectaculaire de l’écran a été rendue possible par une réingénierie interne significative au sein d’un châssis qui est, paradoxalement, le plus fin de l’histoire de la série Flip. Ouvert, le Flip 7 ne mesure que 6,5 mm d’épaisseur, et une fois plié, il atteint 13,7 mm, ce qui est sensiblement plus fin que les 6,9 mm et 14,9 mm du Flip 6. Samsung a réalisé cet exploit grâce à deux innovations majeures. Premièrement, l’entreprise a développé une nouvelle méthode d’étanchéité qui applique un revêtement protecteur directement sur les circuits internes, plutôt que de dépendre de joints dans le châssis externe. Deuxièmement, la nouvelle charnière Armor FlexHinge est près de 30 % plus petite que celle du Flip 6, créant plus de volume interne dans un boîtier plus compact.
Cette évolution du design n’est pas un simple choix esthétique ; c’est une réponse directe à des années de pression concurrentielle. Pendant plusieurs générations, Samsung a traité l’écran externe comme un accessoire, un espace pour les widgets et les informations consultables d’un coup d’œil. Pendant ce temps, des rivaux comme Motorola ont repoussé les limites, prouvant qu’un écran externe entièrement fonctionnel était non seulement possible, mais constituait un différenciateur clé apprécié des utilisateurs. Le FlexWindow du Flip 7 est une reconnaissance claire que la philosophie de Motorola l’a emporté.
Cependant, un fantôme de l’hésitation passée de Samsung subsiste. Bien que le matériel soit désormais parfaitement capable, l’exécution d’applications complètes sur le FlexWindow n’est pas activée par défaut. Les utilisateurs doivent toujours se rendre dans la section « Labs » des paramètres et télécharger la suite d’applications Good Lock de Samsung, en particulier le module MultiStar, pour débloquer cette fonctionnalité. Cette étape supplémentaire, un point de friction noté par les critiques et les utilisateurs de longue date, suggère un débat interne persistant chez Samsung — un conflit entre ce que ses ingénieurs peuvent livrer et ce que son équipe logicielle juge suffisamment peaufiné pour le grand public. C’est un petit détail révélateur qui montre que Samsung a fourni les outils pour une expérience révolutionnaire, mais demande toujours à l’utilisateur de procéder à l’assemblage final.
Malgré cette bizarrerie logicielle, l’ensemble physique inspire confiance. La préoccupation éternelle de la durabilité des pliants est traitée avec un cadre en Armor Aluminum plus solide et un verre Corning Gorilla Glass Victus 2 protégeant l’écran externe et les panneaux arrière. Le téléphone conserve une certification IP48 robuste, ce qui signifie qu’il peut résister aux particules de poussière de plus de 1 mm et survivre à une immersion jusqu’à 1,5 mètre d’eau douce pendant 30 minutes. Ces affirmations ont été mises à l’épreuve de manière imprévue dans le monde réel lorsqu’un journaliste de CNET a accidentellement fait tomber le téléphone sur du béton. Le résultat ne fut pas un écran brisé, mais une légère éraflure sur le cadre, une anecdote puissante qui confère une crédibilité significative à la prouesse d’ingénierie de Samsung.
Un compagnon IA dans le creux de la main
Une fois la base matérielle du FlexWindow établie, le prochain objectif de Samsung est de le rendre intelligent. Le Galaxy Z Flip 7 est commercialisé de manière agressive comme un « smartphone IA compact », un appareil où l’intelligence artificielle n’est pas une réflexion après coup, mais est directement intégrée au format pliant. Ceci est réalisé grâce à une stratégie astucieuse à double volet qui combine la puissance conversationnelle de Gemini de Google avec la propre suite de fonctionnalités IA « consultables d’un coup d’œil » de Samsung, toutes conçues pour résoudre le défi principal d’utilisabilité d’un téléphone à clapet : minimiser le nombre de fois où vous devez l’ouvrir.
Le premier volet de cette stratégie est une intégration profonde avec l’écosystème de Google. Le Flip 7 est l’un des premiers téléphones à être livré avec Android 16 et One UI 8 de Samsung, une combinaison logicielle construite autour de l’IA Gemini. Ce partenariat va au-delà de la simple intégration d’applications. En appuyant longuement sur le bouton d’alimentation, les utilisateurs peuvent invoquer Google Gemini directement depuis le FlexWindow, même lorsque le téléphone est fermé. Cela permet des requêtes complexes et conversationnelles qui étaient auparavant impossibles sans déplier l’appareil. Par exemple, un utilisateur peut demander des conseils de style en temps réel, comme la couleur de tenue qui s’accorderait le mieux avec son maquillage, et recevoir une réponse générée par l’IA. L’intégration s’étend à Gemini Live avec le partage de la caméra, une fonctionnalité qui vous permet de pointer la caméra du téléphone vers quelque chose — un monument, un menu, une collection de vêtements pour un voyage — et de poser des questions à Gemini sur ce qu’il voit, le tout sans jamais ouvrir le téléphone.
Le second volet est la couche d’IA propriétaire de Samsung, conçue pour des informations plus passives et ambiantes. Cela est plus évident dans deux nouvelles fonctionnalités sur le FlexWindow : la « Now Bar » et le « Now Brief ». La Now Bar se trouve en bas de l’écran et fournit des mises à jour de statut en temps réel de diverses applications. Elle peut afficher l’heure d’arrivée estimée de votre VTC, la progression d’un podcast ou les scores sportifs en direct, offrant des informations cruciales d’un simple coup d’œil. Le Now Brief est un flux plus personnalisé qui propose un résumé quotidien basé sur votre emplacement, l’heure de la journée et vos habitudes d’utilisation, en intégrant les mises à jour du trafic, les événements du calendrier et même les données de fitness de Samsung Health.
Ce système d’IA à deux niveaux est un coup de maître stratégique. Il reconnaît que les besoins des utilisateurs sur un écran externe se répartissent en deux catégories : les demandes actives et complexes, et le suivi passif et simple. Plutôt que de construire une seule IA monolithique pour gérer les deux, Samsung a externalisé le gros du travail de l’IA conversationnelle à Google, en s’appuyant sur la marque puissante et fiable Gemini pour les tâches actives. Cela leur permet d’atteindre rapidement les meilleures capacités de leur catégorie sans réinventer la roue. Simultanément, Samsung développe sa propre couche d’IA « consultable d’un coup d’œil » pour les tâches passives, ce qui leur donne le contrôle de l’interface utilisateur principale, permet une intégration étroite avec leurs propres services écosystémiques comme Samsung Health, et crée une expérience utilisateur unique qui semble distinctement « Samsung ». Le résultat est un FlexWindow qui fonctionne moins comme un petit deuxième écran et plus comme un tableau de bord intelligent et contextuel, remplissant directement la promesse fondamentale du format à clapet.
Cette philosophie axée sur l’IA s’étend également à la personnalisation créative et esthétique. L’interface de l’appareil photo sur le FlexWindow, baptisée FlexCam, dispose désormais d’un curseur de zoom intuitif pour une utilisation facile à une main et des « effets de caméra de couverture », où l’anneau autour des objectifs de la caméra change de couleur pour indiquer clairement le mode de prise de vue actuel — blanc pour standard, jaune pour photo, rouge pour vidéo. Pour les photos de groupe, le Zoom Automatique ajuste intelligemment le cadre pour s’assurer que tout le monde y figure parfaitement. Au-delà de l’appareil photo, Galaxy AI peut créer automatiquement des fonds d’écran à partir de photos de votre galerie et dispose d’une police d’horloge adaptative qui s’enroule intelligemment autour des sujets de votre fond d’écran choisi, garantissant que l’heure est toujours visible sans obstruer l’image.

Le pari Exynos : Puissance, performance et productivité
Malgré toutes ses innovations en matière de design et d’IA, la décision la plus débattue que Samsung a prise avec le Galaxy Z Flip 7 se situe au cœur de l’appareil : le choix du processeur. Dans un geste qui a agité la communauté des passionnés, Samsung a équipé son dernier téléphone pliant de sa puce maison Exynos 2500, s’écartant des processeurs Qualcomm Snapdragon que l’on trouvait dans ses prédécesseurs récents et ses principaux concurrents. Ce choix, surnommé le « Pari Exynos », représente un risque calculé, échangeant la suprématie des benchmarks de Snapdragon contre des gains potentiels en efficacité énergétique et, surtout, permettant une fonctionnalité qui élève le Flip 7 du statut d’accessoire élégant à celui de véritable outil de productivité.
Le processeur est une puce de pointe gravée en 3 nm, et il équipe à la fois le Flip 7 standard et son frère plus abordable, le Flip 7 FE, qui utilise l’Exynos 2400, légèrement plus ancien. C’est un changement significatif par rapport au Galaxy Z Flip 6, qui utilisait le très apprécié Snapdragon 8 Gen 3, et cela place le Flip 7 en opposition directe avec son principal rival, le Motorola Razr Ultra, qui arbore le Snapdragon 8 Elite haut de gamme. Pour les aficionados de la technologie, en particulier sur les marchés occidentaux, c’est un point de discorde. Historiquement, les puces Exynos ont souvent été à la traîne de leurs homologues Snapdragon en termes de performances brutes et de gestion thermique, créant la perception d’une expérience « inférieure » que Samsung défie maintenant de front.
Le pari de Samsung est que les compromis potentiels en matière de performances sont compensés par des améliorations tangibles ailleurs. La plus significative d’entre elles est l’autonomie de la batterie. Le Flip 7 abrite une batterie de 4 300 mAh, la plus grande capacité jamais installée dans un modèle Flip et une augmentation bienvenue de 300 mAh par rapport à la cellule de 4 000 mAh du Flip 6. Cela répond directement à l’une des plaintes les plus persistantes concernant la catégorie des téléphones à clapet. Cependant, cette avancée positive est tempérée par une stagnation déconcertante de la technologie de charge. Le Flip 7 reste bloqué avec une capacité de charge filaire relativement lente de 25 W et une charge sans fil de 15 W. C’est une faiblesse flagrante par rapport au Motorola Razr Ultra, qui offre une charge filaire fulgurante de 68 W, lui permettant de se recharger beaucoup plus rapidement.
Bien que le choix du processeur puisse diviser et que la vitesse de charge soit décevante, Samsung a joué un atout de maître : le Flip 7 est le premier appareil de la série à prendre en charge Samsung DeX. C’est un ajout transformateur. En connectant le téléphone déplié à un moniteur externe, un clavier et une souris, DeX transforme le Flip 7 en un poste de travail portable, avec une interface utilisateur de type bureau. Cette seule fonctionnalité modifie fondamentalement la proposition de valeur de l’appareil.
L’inclusion de DeX est une manœuvre stratégique magistrale conçue pour contrebalancer la perception négative entourant la puce Exynos. Elle déplace délibérément la conversation des scores bruts des benchmarks vers une productivité polyvalente et concrète. La question pour les acheteurs potentiels n’est plus simplement : « L’Exynos est-il aussi rapide que le Snapdragon? » mais plutôt : « Un téléphone pliant équipé d’un Snapdragon peut-il faire ça? ». En apportant pour la première fois une fonctionnalité de productivité phare de ses gammes premium S et Fold au Flip, Samsung élève l’appareil au-delà de la catégorie de « téléphone de mode ». Cela suggère que si le Flip 7 ne remporte peut-être pas tous les tests de vitesse synthétiques, il pourrait l’emporter sur l’utilité globale, offrant une capacité unique qu’aucun concurrent direct ne peut égaler. C’est un sacrifice stratégique du droit de se vanter pour les passionnés au profit d’une fonctionnalité grand public puissante qui redéfinit ce qu’un téléphone de poche peut accomplir.
Voir la différence : Un appareil photo affiné par le logiciel
À une époque où les améliorations des appareils photo sont souvent définies par des capteurs plus grands et plus d’objectifs, le Galaxy Z Flip 7 emprunte une voie différente. Samsung a fait le pari calculé que pour l’utilisateur de smartphone moderne, l’image finale est davantage façonnée par un logiciel intelligent que par du matériel brut. Le système de caméra du Flip 7 est, d’un point de vue matériel, identique à celui de son prédécesseur, le Galaxy Z Flip 6. Pourtant, Samsung promet une expérience photographique supérieure, affinée non pas par de nouvelles lentilles, mais par un code plus intelligent.
La configuration familière se compose d’un double appareil photo à l’extérieur : un appareil photo principal grand-angle de 50 Mpx f/1.8 avec stabilisation optique de l’image (OIS) et un appareil photo ultra grand-angle de 12 Mpx f/2.2. Pour les selfies traditionnels et les appels vidéo, un appareil photo de 10 Mpx f/2.2 est niché dans une découpe en poinçon sur l’écran principal de 6,9 pouces. Cette décision de conserver le matériel du Flip 6 est pragmatique. La mise à niveau des modules de caméra est l’un des aspects les plus coûteux et les plus exigeants en espace de la conception d’un smartphone, en particulier dans les confins étroits d’un pliant. En conservant un système déjà bien considéré et compétitif, Samsung a pu allouer son budget de recherche et développement à d’autres domaines, notamment le nouveau FlexWindow révolutionnaire.
L’histoire de la « mise à niveau » de l’appareil photo du Flip 7 est donc celle du calcul et de l’IA. Samsung affirme que ses algorithmes de traitement d’image améliorés, combinés à la puissance de la nouvelle puce Exynos, apportent des améliorations tangibles. Cela inclut de meilleures performances en basse lumière grâce à un mode Nightography amélioré, qui réduit le bruit et le flou de mouvement, ainsi que de nouvelles améliorations de portrait pour des clichés plus flatteurs. Les premières prises en main confirment ces affirmations, les photos étant louées pour leur qualité, leur plage dynamique et leur capacité à gérer des scénarios d’éclairage mixte difficiles.
L’amélioration technique la plus significative concerne la vidéo. Le Flip 7 peut désormais enregistrer des vidéos en HDR 10 bits, une avancée substantielle par rapport à la vidéo 8 bits de la génération précédente. Cela permet une gamme de couleurs beaucoup plus large et un contraste plus profond, se traduisant par des séquences vidéo plus vibrantes et réalistes.
Cette approche axée sur le logiciel s’aligne parfaitement avec le format unique du téléphone. La nouvelle interface utilisateur FlexCam sur le grand écran externe rend la prise de selfies de haute qualité avec l’appareil photo principal de 50 Mpx plus pratique que jamais. L’ajout d’un curseur de zoom dédié pour des ajustements à une main et les « effets de caméra de couverture » à code couleur qui confirment visuellement le mode de prise de vue sont des améliorations de qualité de vie petites mais significatives qui améliorent l’expérience pratique de l’utilisation de l’appareil photo lorsque l’appareil est fermé. Cette stratégie cible le consommateur grand public qui juge un appareil photo non pas par son nombre de mégapixels sur une fiche technique, mais par la qualité de la photo finale qui apparaît sur son écran — un compromis pragmatique qui privilégie les améliorations les plus percutantes pour l’utilisateur.
La nouvelle fracture des pliants : Flip 7 vs. Flip 7 FE
Avec le lancement du Flip 7, Samsung a introduit une nouvelle nuance dans sa stratégie de pliants : un deuxième modèle plus abordable baptisé Galaxy Z Flip 7 FE, ou « Fan Edition ». Cette décision divise pour la première fois la gamme de téléphones à clapet en une offre à deux niveaux, créant une nouvelle dynamique sur le marché. Proposé à 900 $ aux États-Unis, le FE est 200 $ moins cher que le Flip 7 phare et s’adresse explicitement aux « utilisateurs plus soucieux de leur budget ». Cependant, un examen plus attentif des spécifications révèle que le FE est moins une célébration des fonctionnalités préférées des fans qu’une version intelligemment reconditionnée et légèrement modifiée du Galaxy Z Flip 6 de l’année dernière.
La différence la plus révélatrice est l’écran. Le Flip 7 FE renonce au nouveau FlexWindow bord à bord, conservant à la place l’écran externe de 3,4 pouces de style « onglet de dossier » du Flip 6. Ce seul choix de conception établit immédiatement une hiérarchie visuelle et fonctionnelle claire entre les deux modèles. À l’intérieur, les compromis se poursuivent. Le FE est alimenté par un processeur Exynos 2400, une version inférieure à l’Exynos 2500 du Flip 7, et est équipé de moins de RAM (8 Go contre 12 Go pour le Flip 7). Il hérite également de la batterie plus petite de 4 000 mAh du Flip 6. L’esthétique est également simplifiée, le FE n’étant disponible qu’en noir et blanc basiques, dépourvu des coloris premium « Blue Shadow » et « Coral Red » du modèle principal.
Bien que le prix de 900 $ soit plus bas, les critiques n’ont pas tardé à souligner qu’il ne s’agit guère d’un téléphone « économique ». Il reste un appareil au prix élevé qui fait face à une concurrence délicate, non seulement de la part d’autres marques, mais aussi des propres modèles de génération précédente de Samsung, fortement remisés. Cela soulève une question cruciale sur le véritable objectif du FE.
La valeur stratégique du Flip 7 FE n’est peut-être pas de servir de best-seller autonome, mais plutôt d’agir comme un puissant outil marketing qui renforce la valeur du Flip 7 phare. Dans le showroom, un client potentiel se voit présenter un choix clair entre « bon » et « le meilleur ». Il voit un téléphone avec un superbe écran futuriste de 4,1 pouces et un autre avec un écran visiblement plus petit et d’aspect daté. L’écart fonctionnel et esthétique est si important que la différence de prix de 200 $ pour passer au « meilleur » téléphone peut sembler un investissement très raisonnable — une stratégie classique de vente incitative.
De plus, le modèle FE a un but défensif. Il permet à Samsung d’avoir un produit en concurrence dans la tranche de prix inférieure à 1 000 $, empêchant des rivaux comme le Razr standard de Motorola de s’implanter sans contestation dans ce segment. Dans cette optique, la « Fan Edition » consiste moins à donner aux fans ce qu’ils veulent qu’à une segmentation stratégique du marché, un positionnement concurrentiel et, en fin de compte, à stimuler les ventes du modèle phare à plus forte marge.
Caractéristique | Galaxy Z Flip 7 | Galaxy Z Flip 7 FE |
Prix de départ (US) | 1 100 $ | 900 $ |
Écran externe | 4,1 pouces, Super AMOLED 120Hz | 3,4 pouces, Super AMOLED 60Hz |
Écran principal | 6,9 pouces, Dynamic AMOLED 2X | 6,7 pouces, Dynamic AMOLED 2X |
Processeur | Exynos 2500 | Exynos 2400 |
RAM | 12 Go | 8 Go |
Options de stockage | 256 Go / 512 Go | 128 Go / 256 Go |
Capacité de la batterie | 4 300 mAh | 4 000 mAh |
Fonctionnalités clés | Prise en charge de Samsung DeX, FlexWindow bord à bord | Châssis plus fin que le Flip 6 |
Options de couleur | Blue Shadow, Jet Black, Coral Red, Mint | Noir, Blanc |
Le plat de résistance : Un face-à-face avec le Motorola Razr Ultra
Le lancement du Galaxy Z Flip 7 prépare le terrain pour la rivalité la plus passionnante dans le domaine des pliants : une confrontation directe avec le Motorola Razr Ultra (2025). Il s’agit de bien plus qu’une simple comparaison de spécifications ; c’est un choc de deux philosophies distinctes sur ce que devrait être un téléphone pliant à clapet haut de gamme. Motorola a poursuivi la suprématie matérielle, pariant que les utilisateurs paieront un supplément pour le meilleur en termes de puissance de traitement, de capteurs photo et de vitesses de charge. Samsung, en revanche, défend une approche écosystémique globale, pariant que les utilisateurs privilégieront un prix plus bas, un support logiciel à long terme et des fonctionnalités de productivité uniques plutôt que de dominer la fiche technique.
Sur le papier, le Motorola Razr Ultra présente un défi redoutable. Il est alimenté par le processeur haut de gamme Snapdragon 8 Elite, que Motorola présente fièrement comme faisant de lui le « téléphone pliant le plus puissant » du marché — un avantage clair sur l’Exynos 2500 du Flip 7. La bataille des écrans est presque un match nul avec des compromis : le Flip 7 a un écran externe légèrement plus grand de 4,1 pouces contre 4,0 pouces pour le Razr, mais le Razr dispose d’un écran principal plus grand de 7,0 pouces (contre 6,9 pouces) et de spécifications techniques supérieures, notamment un taux de rafraîchissement plus rapide de 165 Hz et une résolution plus élevée sur ses deux écrans.
L’avantage matériel de Motorola devient décisif dans les départements de l’appareil photo et de la batterie. Le Razr Ultra dispose d’un puissant système de triple caméra de 50 Mpx — couvrant le grand-angle, l’ultra grand-angle et le selfie — ce qui contraste fortement avec la configuration de Samsung : 50 Mpx principal, 12 Mpx ultra grand-angle et 10 Mpx pour les selfies. Pour la batterie et la charge, le Razr Ultra l’emporte sans équivoque. Il embarque une batterie plus grande de 4 700 mAh et prend en charge une charge filaire ultra-rapide de 68 W, laissant loin derrière la batterie de 4 300 mAh et la charge lente de 25 W du Flip 7.
Là où Samsung renverse la situation, c’est sur le prix et l’expérience logicielle. Le Galaxy Z Flip 7 commence à 1 100 $, soit 200 $ de moins que le prix d’entrée de 1 300 $ du Razr Ultra. Cette proposition de valeur est renforcée par deux puissants « facteurs X ». Le premier est la productivité unique offerte par Samsung DeX, une fonctionnalité que Motorola ne peut égaler. Le second, et peut-être le plus crucial pour une possession à long terme, est la promesse de Samsung, leader de sa catégorie, de sept ans de mises à jour majeures du système d’exploitation et de sécurité. Cela éclipse l’engagement de Motorola de seulement trois ans de mises à jour du système d’exploitation et quatre ans de mises à jour de sécurité, faisant du Flip 7 un investissement beaucoup plus pérenne.
Ce contraste révèle les deux idéologies concurrentes. La stratégie de Motorola est de gagner la course à l’armement matériel, en séduisant les utilisateurs exigeants qui veulent les meilleures métriques quantifiables. La stratégie de Samsung est de gagner sur la valeur globale et l’intégration de l’écosystème. Ils concèdent l’argument de la puissance brute pour se concentrer sur une expérience plus complète, polyvalente et durable à un prix plus accessible. Le choix pour un consommateur n’est donc pas de savoir quel téléphone est objectivement « meilleur », mais quelle philosophie correspond à ses priorités personnelles : la domination matérielle à court terme contre la valeur logicielle à long terme et une productivité unique.
Caractéristique | Samsung Galaxy Z Flip 7 | Motorola Razr Ultra (2025) | Verdict / Gagnant |
Prix de départ (US) | 1 100 $ | 1 300 $ | Samsung Galaxy Z Flip 7 |
Processeur | Exynos 2500 | Snapdragon 8 Elite | Motorola Razr Ultra |
Écran externe | 4,1″, 120Hz, 948x1048p | 4,0″, 165Hz, 1272x1080p | Motorola Razr Ultra |
Écran principal | 6,9″, 120Hz, 1080x2520p | 7,0″, 165Hz, 1224x2912p | Motorola Razr Ultra |
Système de caméra arrière | 50MP Grand-angle + 12MP Ultra grand-angle | 50MP Grand-angle + 50MP Ultra grand-angle | Motorola Razr Ultra |
Batterie & Charge | 4 300 mAh, 25W filaire | 4 700 mAh, 68W filaire | Motorola Razr Ultra |
Différenciateur clé | Mode bureau Samsung DeX | Spécifications matérielles supérieures | Égalité (Dépend des priorités de l’utilisateur) |
Support logiciel | 7 ans de mises à jour OS & sécurité | 3 ans d’OS, 4 ans de sécurité | Samsung Galaxy Z Flip 7 |
Conclusion : Le nouveau roi du ‘Flip’?
Le Galaxy Z Flip 7 arrive comme le téléphone pliant à clapet le plus complet, convaincant et mature que Samsung ait jamais produit. En révisant enfin le FlexWindow pour créer une interface principale véritablement fonctionnelle et en ajoutant la productivité révolutionnaire de Samsung DeX, l’entreprise a non seulement corrigé ses faiblesses historiques les plus importantes, mais a également ajouté une valeur substantielle. C’est le téléphone qui fait passer la série Flip d’un accessoire de mode de niche à un concurrent légitime du segment phare grand public.
Cependant, l’appareil n’est pas sans compromis. La décision d’utiliser un processeur Exynos maison, bien qu’elle permette des fonctionnalités comme DeX et potentiellement une meilleure optimisation de la batterie, restera une préoccupation valable pour les passionnés de performance qui privilégient la puissance brute et les scores de benchmark. De plus, la vitesse de charge est décevante, un point faible flagrant par rapport au rythme effréné de son principal concurrent.
En fin de compte, le choix entre le Flip 7 et ses rivaux se résume à une question de priorités.
Pour la plupart des gens, le Galaxy Z Flip 7 est le meilleur téléphone pliant à acheter. Il offre un équilibre exceptionnel entre prix, fonctionnalités de pointe et un support logiciel à long terme inégalé. À 1 100 $, il propose une expérience premium, polyvalente et pérenne qui en fait la meilleure recommandation pour le consommateur moyen cherchant à entrer dans le monde de la technologie pliable.
Pour l’utilisateur ultra-exigeant, le Motorola Razr Ultra reste une alternative tentante. C’est le champion incontesté du matériel, offrant le processeur le plus rapide, le système de caméra le plus avancé et la charge la plus rapide disponible dans un téléphone à clapet. Pour ceux qui exigent les meilleures spécifications possibles et sont prêts à payer 200 $ de plus pour les obtenir, le Razr Ultra est le choix évident.
Pour l’acheteur soucieux de son budget, le Galaxy Z Flip 7 FE représente une option de compromis. Il doit être considéré comme un point d’entrée pour ceux qui ne peuvent absolument pas étirer leur budget jusqu’au Flip 7 principal. Cependant, les acheteurs doivent être conscients qu’ils achètent essentiellement la technologie de l’année dernière — avec un écran plus petit, une batterie plus petite et moins de puissance — à un prix qui reste fermement dans la catégorie premium.
Pour les propriétaires de Flip existants, la voie de la mise à niveau est claire. Pour les utilisateurs d’un Galaxy Z Flip 4 ou plus ancien, le passage au Flip 7 est une transformation. Les améliorations massives de la technologie de l’écran, de l’autonomie de la batterie et de la convivialité générale en font une mise à niveau fortement recommandée. Pour les propriétaires des plus récents Flip 5 et Flip 6, la décision est plus nuancée. La mise à niveau ne vaut la peine que si l’on accorde une grande valeur au nouvel et vaste FlexWindow et que l’on voit une réelle utilité dans le potentiel de productivité de Samsung DeX.
Prix et Disponibilité
Le Samsung Galaxy Z Flip 7 et le Galaxy Z Flip 7 FE ont été officiellement annoncés lors d’un événement Galaxy Unpacked à Brooklyn.
Le Galaxy Z Flip 7 est proposé à partir de 1 099 $ aux États-Unis, 1 049 £ au Royaume-Uni et 1 199 € en Europe pour le modèle de base avec 12 Go de RAM et 256 Go de stockage. Une option de stockage de 512 Go est également disponible pour 1 219 $ / 1 149 £ / 1 329 €.
Le Galaxy Z Flip 7 FE est proposé à partir de 899 $ aux États-Unis et 849 £ au Royaume-Uni pour le modèle de base avec 8 Go de RAM et 128 Go de stockage.
Les précommandes pour tous les modèles ont commencé le jour de l’annonce. La disponibilité générale en magasin et les expéditions ont débuté le 25 juillet 2025.