Scream VI est réalisé par Matt Bettinelli-Olpin et Tyler Gillett et met en vedette Melissa Barrera, Jenna Ortega et Courteney Cox.
L’imitateur le plus célèbre de tous les slashers est de retour, cette fois avec plus de rythme et… plus de force physique…
Si François Truffaut a réinventé le « cinéma dans le cinéma » avec la nouvelle vague, Wes Craven l’a transposé à Hollywood avec Scream (1996), qui a connu un énorme succès et a été récompensé en n’étant pas, pour une fois, vilipendé par la critique.
Il n’en fallait pas moins et la saga s’est poursuivie, jusqu’à ce que nous arrivions à ce qui, semble-t-il, sera un film de plus dans une longue série.
Et ce n’est pas parce qu’ils sont bon marché, qu’ils se vendent bien et qu’ils demandent peu d’imagination ?
C’est peut-être le cas, mais c’est aussi un divertissement parfait.
Critique du film
Notre tueur (ou nos tueurs) préféré(s) est (sont) de retour, masqué(s) et prêt(s) à faire ce qu’Hitchcock ne voulait pas faire, un whodonit qui, en appliquant tout le spectacle hollywoodien, donne une suite très divertissante qui, bien qu’elle s’essouffle à la moitié du film, reprend des forces grâce à ce qui semble être le partage du petit déjeuner nutritif des tueurs principaux, qui ont une force physique surprenante.
La saga s’est quelque peu éloignée du suspense, elle est désormais plus « bestiale » et beaucoup moins subtile, mais elle reste un spectacle « on n’est pas venu ici pour réfléchir ». Scream VI suit les règles de la saga, mais possède le rythme effréné hérité du cinquième volet et met à nouveau en scène Courtney Cox, qui refuse d’être oubliée grâce, justement, à cette saga.
Il n’y a rien de nouveau, rien qui nous surprenne ou simplement nous interpelle, mais c’est tellement léger, supportable et, pourquoi ne pas le dire, bêtement drôle qu’il est presque impossible de résister au plaisir coupable de manger du pop-corn (ou de fumer n’importe quoi, selon la législation en vigueur) et de se laisser porter par le tueur qui, couteau ou fusil à la main, va s’efforcer de traduire ses préoccupations philosophiques et cinématographiques en forme de meurtre.
Profitez-en et passez un bon moment.
Un film qui connaît si bien sa leçon qu’il récite en souriant l’idée de nous donner un bon slasher.