C’est un fait bien connu : l’être humain aime manger et trouve dans la nature un ami fidèle, le chien. Le monde du cinéma a souvent exploité ces deux thèmes pour toucher notre corde sensible, mais si l’on y ajoute un drame… le résultat est garanti. Le nouveau film brésilien de Netflix, Caramelo, semble être le candidat idéal pour prouver l’efficacité de cette formule, en réunissant ces trois ingrédients pour viser en plein cœur les spectateurs les plus sensibles.
Dans l’univers exigeant de la haute cuisine, la vie de Pedro, un chef talentueux et méthodique, ressemble à une recette parfaitement orchestrée pour le succès. Il est sur le point de réaliser sa plus grande ambition professionnelle : prendre les rênes de son propre restaurant. Cependant, la vie, souvent indifférente à nos projets, lui réserve un plat qu’il n’attendait pas. Un diagnostic médical « compliqué » qui « changera sa vie » fait voler en éclats ses plans d’avenir, le plongeant dans une crise existentielle qui l’oblige à remettre en question chaque ingrédient de son existence.
C’est à ce moment précis de fragilité, alors que son chemin s’estompe, que l’espoir surgit de la manière la plus improbable : sur quatre pattes, avec une queue énergique et un pelage couleur caramel. L’arrivée d’Amendoim, un charismatique chien des rues, est le véritable catalyseur de l’histoire. Le film, une « dramédie émouvante », explore comment l’amitié entre un homme et un chien peut devenir un ancrage émotionnel, offrant non seulement du réconfort, mais aussi de l’humour et une nouvelle perspective face à l’adversité.
Cette rencontre fortuite marque le début d’un profond voyage de transformation pour Pedro. Le récit dépasse la simple anecdote de l’adoption d’un animal pour s’aventurer sur un territoire émotionnel plus profond, se positionnant comme une « ode émouvante à l’espoir, à la famille et à l’importance d’ouvrir son cœur ». À travers sa relation avec Amendoim, Pedro entame un processus de redécouverte, apprenant à trouver un nouveau sens au présent et forgeant une amitié pour la vie.
Le héros anonyme du Brésil : de la rue à la célébrité
L’âme du film réside dans son protagoniste non humain, Amendoim, dont le parcours jusqu’à l’écran est aussi remarquable que la fiction elle-même. La recherche du chien parfait a conduit le réalisateur Diego Freitas à travers tout le Brésil. Cependant, le destin est intervenu. Un chiot des rues d’à peine trois mois, malade et mal nourri, est apparu à la porte du dresseur d’animaux de l’équipe, « pratiquement en train de demander un emploi », raconte Freitas.
Baptisé Amendoim, il a été adopté par la production et, après des mois d’entraînement basé sur le jeu, il est devenu la star. Cette origine modeste est fondamentale, car Amendoim n’est pas un chien comme les autres ; c’est un « vira-lata caramelo » (un bâtard couleur caramel), véritable icône culturelle brésilienne. Décrit comme « chaotique, intelligent et doté d’un cœur énorme », Amendoim est présenté comme le « grand protagoniste ».
Sa figure transcende l’écran pour incarner un débat culturel plus profond. Pendant des décennies, la société brésilienne a été confrontée au « complexo de vira-lata » (le complexe du bâtard), une expression inventée pour décrire un sentiment d’infériorité nationale. En élevant le « vira-lata », symbole du métissage et souvent marginalisé, au rang de héros, le film défie directement ce complexe. Le réalisateur Diego Freitas le confirme : « Le « caramelo » a fini par devenir le grand symbole du Brésil, un symbole pour le peuple ».
Les acteurs humains
Bien qu’Amendoim soit le cœur du film, c’est le talent des acteurs qui lui donne une voix et un contexte. L’acteur Rafael Vitti interprète Pedro, l’ancrage humain de l’histoire. Pour construire son personnage, Vitti s’est plongé dans le scénario et dans ses propres expériences. Travailler aux côtés d’Amendoim a été, pour Vitti, une expérience « très amusante » malgré les défis.
Il souhaite que l’histoire inspire les gens à être « plus attentifs, plus affectueux » et à réévaluer leurs priorités. « Cela m’a fait beaucoup réfléchir… j’ai besoin de passer plus de temps avec ma mère », confie l’acteur. « Le message principal est : soyez attentif… rendez-vous compte si vous n’êtes pas trop distrait » par des questions qui, au final, manquent de véritable importance.
Aux côtés de Vitti, un solide casting de soutien donne corps au monde de Pedro, comprenant notamment Ademara, Carolina Ferraz et Arianne Botelho. Un détail notable est la participation spéciale de la célèbre cheffe Paola Carosella, qui fait ses débuts au cinéma dans le rôle d’une critique gastronomique respectée.
Production et réalisation
Derrière Caramelo se trouve une équipe créative avec une vision claire. La réalisation est signée Diego Freitas, qui est également à l’origine de l’idée originale et co-scénariste. Connu pour des drames à forte composante émotionnelle comme Au-delà de l’univers, Freitas dirige l’équipe.
La production est assurée par Migdal Filmes, l’un des plus grands studios du Brésil, pour ce qui marque sa première collaboration cinématographique avec Netflix. Cette alliance s’inscrit dans un investissement plus large de la plateforme dans le pays. Le service de presse de Netflix Brésil a lui-même qualifié le film de « grand pari » et de « superproduction », soulignant qu’il s’agit du « premier film brésilien avec un chien comme protagoniste ».
Sortie sur Netflix
Produit au Brésil, Caramelo est un film original Netflix qui mêle drame et comédie pour raconter une histoire sur les secondes chances et le pouvoir guérisseur de l’amitié. Le film sortira sur Netflix le 8 octobre.
