La galerie Ethan Cohen dévoile la dernière exposition d’Aboudia dans son nouvel espace à Chelsea

NEW YORK – La galerie Ethan Cohen présente fièrement la dernière exposition solo d’Aboudia, mettant en lumière les œuvres d’art créées au cours de sa résidence dans le tout nouveau local de la galerie situé au 225 West 17th Street. Cette exposition unique offre aux visiteurs une immersion totale dans l’univers d’Aboudia, leur permettant d’explorer son studio et de découvrir de près son processus artistique. Accompagnées de notes sur ses influences et sur les matériaux utilisés, ses peintures vibrantes sont mises à l’honneur.

Cette exposition revêt une importance particulière puisqu’elle constitue la septième exposition solo d’Aboudia avec la galerie, soulignant ainsi une collaboration fructueuse de dix ans entre l’artiste et Ethan Cohen. La « Aboudia Studio » sera la première exposition présentée dans le nouveau local de Chelsea, un espace de 4,300 pieds carrés. Avant sa rénovation complète prévue à l’automne 2024, réalisée par des architectes renommés tels que Ai Weiwei, HHF Architects et Jee Won Kim, l’espace ouvrira ses portes pour exposer les nouvelles créations d’Aboudia, peintes sur place.

Dans cette nouvelle collection, Aboudia remet en scène les enfants des rues dans de vastes paysages oniriques, illustrant un éventail d’influences culturelles accumulées au fil des années. Son utilisation de techniques mixtes telles que des affiches arrachées aux billboards new-yorkais, des découpes de magazines et de livres, ou d’autres matériaux trouvés, témoigne de la capacité de l’artiste à transcender les frontières culturelles. En dépeignant la jeunesse marginalisée et en intégrant des éléments symboliques comme des journaux récupérés et des magazines, Aboudia nous incite à réfléchir : quand reconnaîtrons-nous ce qui est rejeté comme une part intrinsèque de nous-mêmes?

Pour approfondir le débat sur l’influence culturelle, l’utilisation du collage par Aboudia rend hommage à William Rubin, ancien conservateur en chef du Museum of Modern Art, et à l’exposition révolutionnaire qu’il a organisée au MoMA il y a quarante ans, qui mettait en lumière l’importance de l’art tribal et océanique dans le développement du Modernisme. Comptant parmi les plus éminents artistes africains contemporains, Aboudia intègre dans ses peintures des collages de masques issus de ce catalogue d’exposition, ramenant ainsi la conversation à ses racines et à l’art africain contemporain.

À propos d’Abdoulaye Diarrassouba, connu sous le nom d’Aboudia, né en 1983 en Côte d’Ivoire, cet artiste s’inspire du graffiti, de l’art tribal et de la culture de rue de son Abidjan natal. Ses œuvres, reconnues mondialement, offrent une perspective complexe et intense sur la culture de rue africaine, mêlant les visages des enfants des rues aux fantômes des masques tribaux. Son vécu dans la pauvreté et le contexte de guerre civile ont marqué ses premières années et se retrouvent dans la remarquable intensité de ses toiles. Aboudia est célébré internationalement comme l’un des artistes émergents les plus captivants de notre époque. Son travail est présent dans d’importantes collections privées et publiques internationales et a été le sujet de nombreuses publications d’art, dont la plus récente est son premier monographe publié par Rizzoli.

La galerie Ethan Cohen continue de se démarquer dans l’art contemporain par sa diversité et son esprit d’innovation, représentant un mélange global d’artistes contemporains et post-contemporains de guerre, avec une spécialisation dans l’art asiatique contemporain et l’art africain contemporain. Fondée en 1987 dans le quartier de SoHo à New York, la galerie a été pionnière dans la présentation de l’avant-garde chinoise des années 80 aux États-Unis, avec des artistes maintenant célébrés comme Ai Weiwei et Zhang Huan.

Aboudia
Aboudia, Nouchi Mode, mixed media on canvas, 84 x 122 in, 2024

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