Hommage à Arthur Aeschbacher. Galerie Arcturus

Arthur Aeschbacher « Bec de Corbin » collage affichiste 35 x 27 cm 1963
Lisbeth Thalberg Lisbeth Thalberg

Ce mois de mars est le mois du dessin et donc du papier. Et c’est le 3 avril 1923 que naquit Arthur Aeschbacher en Suisse. Une occasion unique de rendre hommage à ce créateur poète inclassable
qui vivait en poésie et en légèreté Il maniait les lettres formellement avec son travail d’affichiste créateur et jouait avec elles pour former des poèmes à son image Couleurs, épaisseur, décrochements forment des tableaux uniques, dont le matériau vient de la rue, et nous transportent dans un univers dansant, joyeux et réjouissant.

Rattaché aux affichistes, comme Raymond Hains ou Jacques Villeglé, il s’en distingue d’une manière très nette, non seulement parce qu’il n’a pas participé au mouvement des « Nouveaux Réalistes », mais surtout parce qu’il a adopté un style, une démarche, une orientation qui s’en éloigne Arthur Aeschbacher utilise l’affiche comme un matériau de peintre, en déchirant, transformant, recréant une nouvelle harmonie de formes et de couleurs.

Hommage à Arthur AESCHBACHER. Galerie ARCTURUS
Arthur Aeschbacher. « Lettre pince d’Aplomb » collage affichiste 99 x 72 cm 1960

Il a présenté sa première exposition en 1952 sous le patronage d’André Breton, et Jacques Prévert préface le catalogue de sa deuxième exposition «Un affichiste qui n’est pas un nouveau réaliste » confirmait Pierre Restany.

Ses oeuvres ont été exposées dans de nombreux musées en France et à l’étranger et ont été acquises dans des collections publiques en France et à l’étranger (voir biographie)

Nous présenterons un ensemble d’oeuvres des années 60. Nous vous accueillerons avec plaisir sur rendez vous à un horaire de votre choix afin de vous fournir tout renseignement matériel complémentaire dont vous pourriez avoir besoin.

 » Il n’aime pas beaucoup parler de lui, sinon jamais, car il ne parle que d’un artiste qui porte son nom.

De son père, il n’évoque au fond que la collection de tableaux et de dessins et de sa mère, écuyère de cirque, il ne relate que l’atmosphère magique qui l’entourait et le charme désuet d’une roulotte remplie d’objets oniriques, en faisant d’elle une Lola Montès telle qu’elle apparaît dans l’objectif de la caméra de Max Ophuls.

Son histoire familiale n’est pas un drame freudien, mais une mythologie esthétique. Elle lui sert à fournir quelques indications pour comprendre le sens de sa démarche créative. Sans rien révéler. Ce qui est sûr, c’est que dans sa recherche artistique se niche une pointe de nostalgie, qui n’est pas apparente à première vue dans ses œuvres, mais néanmoins perceptible dans les thèmes qu’il a choisis pour la conduire.

Tout ce qui s’attacherait à une autobiographie n’est somme toute déclaré que par le truchement d’un titre ou de l’élection d’une affiche particulière pour exécuter un tableau, ou encore que par l’expression de cet amour immodéré pour les colonnes Morrice. »

Gérard-Georges Lemaire

« Abstraites au premier abord, les compositions d’Arthur Aeschbacher cachent parfois des éléments anthropomorphes, un œil, une bouche, qui, sans être explicites, introduisent une dimension drôle, une ambiance festive, l’atmosphère des réclames des années 60.»

Frédérique Foull

« Le principe de base est presque toujours le même : il procède par superposition d’affiches, plus ou moins déchirées, qui ne sont pas des « objets trouvés » dans la rue (c’est ce qui le distingue de manière radicale des Nouveaux Réalistes), mais à partir de vieux stocks d’affiches de théâtre, de cirque ou de spectacles de variété dont certaines remontent au début du XXe siècle. Cette décision tient autant à la qualité typographique de ces placards de toutes les dimensions qu’à leur encrage brillant et à leur mise en page. La poésie strictement liée à l’écrit qui les caractérise offre à l’artiste la faculté d’imaginer une authentique poésie visuelle qui abolit presque complètement la lisibilité (rarement un mot emblématique ou deux sont mis à contribution). En sorte que la première sous-tend (et sous-entend) la seconde et s’intègre d’emblée dans les effets recherchés. »

Gérard-Georges Lemaire

Galerie Arcturus

65 Rue de Seine, 75006 Paris, Francia

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