Amadou Sanogo : Yebali Lakali | Galerie MAGNIN-A, Paris

La Galerie MAGNIN-A est heureuse de présenter la deuxième exposition per sonnelle d’Amadou Sanogo. Yebali Lakali [Raconter l’invisible] dévoilera à partir  du 7 septembre ses dernières œuvres et sera accompagnée d’un catalogue. 

Né en 1977 à Ségou au Mali, Amadou Sanogo est Sénoufo mais grandit dans  la culture et la philosophie Bambara. Il se nourrit de cette tradition et l’intègre  dans ses peintures. Souvent constituée d’un personnage central se détachant  sur un fond monochrome, son œuvre singulière explore des questionnements  universels. Selon Simon Njami : « Chaque œuvre correspond à une sorte de  conte à travers lequel, d’une manière métaphorique, l’artiste commente l’état  du monde. Et c’est peut-être dans cette forme de narration que ce que l’on  pourra nommer, faute de mieux, son africanité, se révèle. Toujours des fonds  unis sur lesquels viennent se superposer les personnages. Dans un système  de mise en abyme, il y a toujours un cadre dans le cadre, à l’image de ces dé cors qu’utilisaient les photographes de studio. Le cadrage précise l’action, la  désigne à nos yeux. La toile est un écran et l’action un film projeté. Les couleurs  ne sont jamais violentes mais contiennent toutes la douceur du pastel. Les per sonnages sont des silhouettes interchangeables. C’est une figuration qui laisse  les personnages dans un anonymat volontaire. Ils pourraient être n’importe qui.  Des Africains, des Européens, des Asiatiques. Et même si les proverbes, réels  ou inventés pour la circonstance ont des accents identifiables, leur sens, en  revanche, trouve un écho dans l’humanité tout entière ». (In Une parole, un engagement, catalogue d’exposition Amadou Sanogo, Yebali Lakali, Galerie MA GNIN-A, septembre 2023) 

Politique, sociale, philosophique, l’œuvre d’Amadou Sanogo véhicule des réa lités contemporaines. « Le plus difficile c’est de trouver une harmonie dans la  toile pour que le public comprenne ce que j’essaie de dire. Ce qui importe c’est  de transmettre une vérité, le reste n’est que conventions. Je ne cherche pas à  ce que mes œuvres soient belles, ce n’est pas mon intention. La beauté fane  rapidement, ça ne m’intéresse pas et pour moi toutes les œuvres ne sont pas  faites pour être appréciées. Je pense même que certaines doivent déranger ». 

Fédérateur, il crée en 2014 l’atelier Badalian, un collectif destiné à offrir aux  jeunes artistes maliens un lieu d’expression et de création. Aujourd’hui, Amadou  Sanogo se concentre sur la construction du centre Makoro à Bamako, un es pace à vocation multiple, lieu de résidence, atelier et centre d’art, pour soutenir  la scène artistique locale et accueillir les artistes du continent.

Amadou SanogoLa patience, 2023, Acrylique sur toile, 145 x 115 cm, Photo © Studio Louis Delbaere, Courtesy de l’artiste & Galerie MAGNIN-A, Paris

Magnin-A

118 Bd Richard-Lenoir, 75011 Paris, France

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