Oblivion—un opéra d’une seule heure en un acte, écrit et composé par le compositeur-librettiste John Aylward—s’impose dans la catégorie Meilleure Œuvre Musicale au Cannes World Film Festival – Remember the Future, un concours indépendant basé à Cannes avec sélections mensuelles et palmarès annuel. La couverture de la presse spécialisée confirme le succès et l’ascension du projet sur le circuit des festivals.
Sans lien avec le Festival de Cannes officiel, Remember the Future fonctionne comme un programme hybride qui met en avant des œuvres internationales de fiction, de documentaire et de création portée par la musique. Ce format—reconnu par les bases de données de l’industrie—accélère la visibilité des récits musicaux au-delà des circuits lyriques traditionnels.
Inspiré du Purgatorio de Dante, le film met en scène deux Voyageurs et un homme ligoté—peut-être de sang royal—dans un « après » liminaire où la mémoire fait office de monnaie et où le témoignage demeure suspect. Le paysage sonore resserre l’écoute autour de quatre voix et d’un ensemble dépouillé—alto, violoncelle, contrebasse, guitare électrique et électronique—pour générer une palette granuleuse d’échanges parlando, de ruptures texturales et d’ostinati qui miroitent sur les sul ponticello des cordes graves et les traînes de delay de la guitare. Les valeurs de production privilégient la lisibilité à la masse : prises de son rapprochées, contrôle de la décroissance de la réverbération et mastérisation qui conserve la dynamique au niveau de la phrase, plutôt que d’aplanir l’attaque et le relâchement du discours musical.
La version filmée est un choix assumé plutôt qu’un pis-aller scénique. Aylward s’est associé au producteur Graham Swon (Ravenser Odd Productions) et à la réalisatrice Laine Rettmer pour un tournage mené sur la côte Est des États-Unis en douze jours intensifs, avant d’arrimer en post-production l’audio de studio pré-enregistré à l’image—une stratégie qui resserre la synchronisation sans sacrifier le souffle ni le rubato qu’un son strictement de plateau ferait disparaître. À l’image, la photographie d’Alice Millar épouse la grammaire de l’interprétation : axes de regard et coupes suivent la fin des phrases musicales, préservant une syncope phrastique qui alimente la tension du livret.
La distribution reflète l’édition commerciale par New Focus Recordings : Nina Guo (soprano), Lukas Papenfusscline (ténor) et les barytons Tyler Boque et Cailin Marcel Manson, avec Laura Williamson (alto), Issei Herr (violoncelle), Greg Chudzik (contrebasse), Daniel Lippel (guitare électrique), John Aylward (électronique) et Stratis Minakakis à la direction musicale. Les documents du label confirment l’équipe artistique et les crédits d’enregistrement.
En tant qu’enregistrement, Oblivion bénéficie d’un montage, d’un mixage et d’une mastérisation qui mettent en avant le détail transitoire—harmoniques pincés et bruits de chevalet à la guitare, attaque résineuse des cordes graves—et d’un rang dynamique capable de porter un récitatif chuchoté vers des crescendi d’ensemble sans écrêtage. Le livret précise les séances et l’équipe de post-production, insistant sur un design sonore construit au millimètre plutôt qu’une simple « captation » de performance.
Crédits et disponibilité. Oblivion est produit par Ravenser Odd Productions, réalisé par Laine Rettmer avec Alice Millar à la direction de la photographie. L’enregistrement commercial est publié par New Focus Recordings (catalogue FCR370) et disponible en distribution numérique. Des extraits et compléments sont accessibles sur le site officiel du compositeur et la page du label.


